500 nouvelles plaintes sont venues grossir aujourd’hui le déjà très volumineux dossier des prothèses mammaires de la société varoise PIP (Poly Implant Prothèse), soupçonnées d’être dangereuses pour la santé des porteuses. Ce vaste scandale sanitaire devrait faire l’objet d’un premier procès fin 2012 ou début 2013.
Le dossier de Me Philippe Courtois n’en finit plus de s’épaissir. L’avocat bordelais, déjà chargé de défendre les intérêts de 3600 victimes présumées des prothèses mammaires PIP, dont le contenu est jugé nocif pour la santé, vient de déposer 500 nouvelles plaintes auprès du Parquet de Marseille où l’enquête, visant à faire la lumière sur ce vaste scandale sanitaire, est actuellement instruite.
Quelle indemnisation ?
L’affaire a éclaté dès 2010 mais le décès en novembre 2011 d’Edwige Ligonèche , victime d’un lymphome probablement déclenché par le gel contenu dans une de ses prothèses mammaires défectueuse, a accéléré la machine judiciaire.
Environ 100 nouvelles plaintes par mois, concernant des cas de ruptures de prothèse, viennent alimenter un scandale déjà hors norme dont le point saillant reste le problème de l’indemnisation.
S’il s’avère que ces femmes ont été victimes d’une tromperie, elles devront être indemnisées. Par qui ?Probablement pas par la Société PIP de Jean-Claude Mas qui n’en a pas les moyens. C’est donc l’assurance de l’entreprise qui pourrait prendre le relais. Mais le montant du préjudice promet d’être énorme.
En France, 30000 femmes seraient porteuses de prothèses PIP, et 8000 d’entre elles se les ont déjà fait retirer.
Un premier procès pour « tromperie aggravée » devrait se tenir fin 2012 ou début 2013 au Palais de Justice de Marseille.