Les 30 000 femmes porteuses de prothèses mammaires fabriquées par l’entreprise varoise vont devoir se les faire enlever. Reste à mettre l’opération en place.
Il va y avoir du boulot, mais cela semble désormais être une priorité sanitaire. La direction générale de la santé et l’institut national du cancer ont ainsi décidé de retirer les prothèses PIP aux femmes qui en portent. Ce vendredi, un groupe de travail de l’institut national du cancer se réunira d’ailleurs pour en mettre en place les modalités.
Car il va s’agir de s’organiser, près de 30 000 femmes en France portant ainsi ces prothèses défaillantes. Et il va donc s’agir aussi de recontacter tout ce beau monde. « Les chirurgiens, qui sont des gens responsables, ont déjà commencé, il y a plusieurs mois, à reconvoquer leurs patientes et à leur proposer de changer leurs prothèses », précise Laurent Lantieri, chirurgien et membre du comité de suivi.
2. Un Numéro Vert mis en place
Mais « des femmes ont été opérées par des praticiens non diplômés », sans compter qu’il y a « tout un groupe de patientes qui sont dans la nature ».
Heureusement, dans la plupart des cas, les patientes possèdent une carte d’identification de leurs prothèses, reçue après leur opération. Et un Numéro Vert (0800 636 636) est en place depuis peu – déjà 5 000 appels. Restent deux questions : quand les opérations auront-elles lieu ? A priori en 2012, puisqu’autant faire ça vite, histoire de limiter le risque de rupture.
Autant dire qu’il y a du travail, on l’a dit. Et qui va prendre en charge le coût des opérations ?
3. Pas aussrée si raisons esthétiques…
La Direction générale de la santé assure que « toutes les femmes porteuses d’implants PIP seront remboursées de leurs frais médicaux et chirurgicaux liés à l’explantation », une information confirmée par le porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse : « S’il s’agit d’une urgence sanitaire et de santé publique, la réopération sera à la charge de la sécurité sociale. » Bien.
Et concernant la nouvelle prothèse ? Si les femmes relevant d’une chirurgie réparatrice après un cancer du sein seront remboursées quant à leur nouvelle prothèse, pour 80% des patientes, on est dans la motivation esthétique. Et là, la pose d’une nouvelle prothèse ne sera pas assurée en cas d’opération… (source : Europe 1).