Le 1er décembre 2011, trois mois avant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait tenu une réunion publique à Toulon. Selon le Conseil constitutionnel, qui avait rejeté les comptes de campagne de l’ex-président de la République, ce rassemblement avait un caractère électoral. Une enquête a été ouverte sur d’éventuels détournements de fonds publics.
Nicolas Sarkozy a-t-il fraudé à Toulon ? Le 1er décembre 2011, l’ex-président de la république avait rassemblé 5 000 personnes dans la salle Zénith Oméga pour parler de la crise et de l’Europe. Problème : la campagne électorale des présidentielles de 2012 n’avait pas encore officiellement débuté et Nicolas Sarkozy n’avait, de surcroît, pas encore déposé sa candidature.
Pour le Conseil Constitutionnel, qui avait rejeté les comptes de campagne du candidat UMP pour un débord de 10 millions d’euros, cette réunion publique, en tout cas présentée comme telle par l’Elysée, ne pouvait s’inscrire dans « l’exercice du mandat présidentiel ».
Les Sages pointaient notamment «l’implication de l’UMP dans cette manifestation», «l’ampleur du public convié composé notamment d’adhérents et sympathisants de l’UMP», les «modalités d’aménagement des locaux» et les «moyens de communication déployés», autant d’éléments qui , selon eux, donnaient un « caractère électoral » à cette réunion.
L’évènement aurait nécessité un investissement de 155 715 €. une enquête est en cours afin de déterminer si cette somme doit être considéré comme le fruit d’un détournement de fonds publics.