Dans le Var, les partenaires sociaux ont signé un accord fin 2009 visant à mettre en place des mesures de prévention contre le stress dans les entreprises de plus de 1 000 salariés.
En France, 27 % des salariés se plaignent de subir une trop forte pression professionnelle au sein de leur entreprise.
Cette question du stress au travail, quasiment devenue grande cause nationale dans le contexte d’émotion suscitée par la vague de suicides à France Télécom, revient régulièrement dans le débat public depuis plusieurs mois.
En février, le classement publié par le ministère du travail sur l’état d’avancement des mesures de prévention du stress, devait, par l’effet d’une contre-publicité notoire à l’encontre des entreprises mal notées, inciter les partenaires sociaux à accélérer les négociations en matière de lutte contre le stress.
Dans le Var, l’action, initiée par les syndicats et les entreprises, a pris la forme d’un accord global applicable dans les sociétés de plus de 1 000 salariés.
Parmi elles, la Caisse primaire d’assurances maladie du Var.
L’organisme a, par l’intermédiaire de son comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), lancé une enquête auprès de ses salariés sur les risques psychosociaux, en vue d’élaborer un plan d’action. Le médecin du travail prend part aux discussions.
Pour encourager et généraliser ce type d’initiatives, les Unions régionales des caisses d’assurance-maladie (Urcam) organise, le jeudi 18 mars à Marseille, une conférence sur « les démarches de prévention par l’écoute « à laquelle participeront des entreprises d’envergure régionale et nationale.
Le corps des médecins libéraux a également décidé d’engager des actions, via le syndicat des généralistes MG France qui propose désormais une formation sur la souffrance au travail.
Enfin, l’Association interprofessionnelle de la médecine du travail (Aimt 83) dirige depuis déjà plus de dix ans un groupe de travail sur la souffrance morale liée à la pression professionnelle.