25 morts, 45 000 sinistrés, plus de 1 000 entreprises touchées, un coût global d’indemnisation estimé à 700 M €…le bilan chiffré des inondations survenues le 15 juin 2010 dans le Var fait froid dans le dos. Les victimes ont jusqu’au 31 juillet pour établir leur déclaration de sinistre.
L’arrêté ministériel portant reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle pour les inondations consécutives aux pluies torrentielles qui se sont abattues il y a une semaine dans le Var, a été publié le mardi 22 juin au Journal Officiel.
Seule la promulgation de ce statut dans les zones sinistrées permet de débloquer les indemnisations et de faire jouer les assurances concernant les dégâts matériels causés par les inondations.
Les sociétés d’assurance viennent donc de procéder à une première estimation chiffrée du sinistre : le coût global d’indemnisation s’élève ainsi à 700 millions d’euros pour environ 45 000 sinistres a indiqué Bernard Spitz, le président de la Fédération française des Sociétés d’Assurance.
L’importance de ce montant s’explique notamment par le fait que beaucoup d’entreprises ont été touchées (la Préfecture du Var en a répertorié plus de 1 000), dont de nombreux concessionnaires automobiles et beaucoup d’exploitations agricoles, a ajouté le président de la FFSA.
Pour l’heure, l’estimation chiffrée des dommages reste imprécise et provisoire, beaucoup de rapports d’expertise n’ayant pu être établis par les nombreuses compagnies d’assurance elles-mêmes frappées par les inondations !
« On retrouve des ordres de grandeur assez proche de ceux de Xynthia », pour la partie des sinistres liés aux inondations et non à la tempête, a indiqué Bernard Spitz.
Le président de la FFSA a également précisé que le coût global moyen d’un sinistre lié aux inondations était nettement supérieur à celui d’un sinistre lié au vent.Théoriquement, les sinistrés ont dix jours à compter de la date de publication pour faire parvenir à leur assureur leur déclaration de sinistre, mais, compte tenu de l’extrême gravité des dégâts, ce délai de concertation sera rallongé jusqu’au 31 juillet.